· 

SERVIR LES BOULES

Il y a bien longtemps nos ancêtres jouaient déjà aux boules mais c'était sur ta place du Lycée avant que naisse le splendide boulodrome de la Pépinière.

Les gamins de l'époque. pour quelques sous octroyés par les joueurs allaient ramasser les boules pour les rapporter à leurs propriétaires. Cette opération plus ou moins lucrative s'appelait "servir les boules"* et notre poète local,  J. BARRACHIN nous l'a merveilleusement conté dans son œuvre : La montagne m'a dit.

Je ne sais pas pourquoi, je repensais à cette époque en traversant la rue Carnot ...Mais là point de boulistes, mais des. boules à perte de vue et quelles boules mes aïeux. J'imaginais alors qu'une génération de titans était passée par là et avait pris la rue Carnot comme terrain de boules, ne sachant pas encore que nos ancêtres avaient élu la place de Verdun pour cela.

Ou alors était ce les restes d'une civilisation aujourd'hui disparue qui aurait crée cet alignement mégalithique : un CARNAC Gapençais ... J'interrogeais alors les commerçants qui éclairèrent ma lanterne. 

A l'unanimité, ils me dirent que ces boules étaient une œuvre contemporaine, qu'elles étaient placées là pour créer une zone piétonne, dans le but d'empêcher les automobilistes de stationner et qu'elles avaient pour principal effet d éloigner les piétons de L'espace Carnot., du fait que le dit automobiliste devient piéton à son tour lorsqu'il  a laissé sa voilure.

En réfléchissant un peu, il tombe sous le sens, que faute de pouvoir stationner ne serait ce que deux minutes. sans gêner la circulation (à une seule voie maintenant/ on ne peut déposer ni personnes âgée, ni handicapés,. ni même une mère de famille avec poussette... les privant ainsi de lécher les vitrines ou simplement de se promener dans la plus belle avenue de la ville.

Le deuxième inconvénient (et qui n'est pas le moindre) est de créer des obstacles peu visible) dangereux pour piétons et voitures, qui font chuter les uns et bloquent les autres, en particulier lorsqu'il  neige.Et il  n 'est pas rare de voir une boule partir à la dérive, quand heurtée; par une voiture elle suit tout bonnement l'inclinaison de la rue.

Alors aurait on perdu la boule à GAP ?  Trêve de plaisanterie me direz-vous. Que taire ? Il  existe des solutions pour remplacer cette "boulimie de boules, mais peut-être faudrait il consulter les riverains, commerçants et usagers du la dite rue (qui était il n'y a pas si longtemps la plus fréquentée de la ville), pour lui redorer son blason. On évitera ainsi d'entreprendre d'autres réalisations titanesques qui ne seront pas spécialement appréciées par nos descendants.

Et puis il  faut bien penser, . qu'à notre époque,  les gamins ne sont plus disposés pour quelques sous à "servir les boules ''.

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0