Polichinelle
On m’a offert pour Noël
Un très joli Polichinelle,
Qui lève jambes et les bras
Et qui marche à petits pas
Lorsque l’on tire les ficelles.
J’en ai fait d’abord un ami,
Quand je suis seul, quand je m’ennuie,
Il guide mes amours hésitants.
Et connaît mes secrets d’enfant.
Mais quelques fois je le vois triste,
Qu’a t'il donc mon ami l’artiste?
Peut être alors qu’ il pense à elle
Sa femme de polichinelle,
Qui lève jambes et les bras
Qu’il veuille ou qu’il ne veuille pas.
Et une nuit cette cruelle,
Qui t’avait été infidèle,
Est partie et t’a laissé là,
Avec tes ficelles en tas.
Alors un jour Polichinelle
Tu oublieras cette cruelle,
Qui ne mérites surtout pas
Que tu t’ apitoies sur son cas.
Mais tu pleures Polichinelle?
Tu es toujours amoureux d’elle?
Pourquoi donc ne bouges tu pas?
N’oublie donc pas que je suis là,
Pense alors qu’un ami fidèle
Tirera toujours tes ficelles.
Maurice