Le Livre connecté     Bergers et poètes en Provence

Poème 1 - Polichinelle

 

Polichinelle

 

On m’a offert pour Noël

Un très joli Polichinelle,

Qui lève jambes et les bras

Et qui marche à petits pas

Lorsque l’on tire les ficelles.

J’en ai fait d’abord un ami,

Quand je suis seul, quand je m’ennuie,

Il guide mes amours hésitants.

Et connaît mes secrets d’enfant.

 

Mais quelques fois je le vois triste,

Qu’a t'il donc mon ami l’artiste?

Peut être alors qu’ il pense à elle

Sa femme de polichinelle,

Qui lève jambes et les bras

Qu’il veuille ou qu’il ne veuille pas.

 

Et une nuit cette cruelle,

Qui t’avait été infidèle,

Est partie et  t’a laissé là,

Avec tes ficelles en tas.

Alors un jour Polichinelle

Tu oublieras cette cruelle,

Qui ne mérites surtout pas

Que tu t’ apitoies sur son cas.

 

Mais tu pleures Polichinelle?

Tu es toujours amoureux d’elle?

Pourquoi donc ne bouges tu pas?

N’oublie donc pas que je suis là,

Pense alors qu’un ami fidèle

 

Tirera toujours tes ficelles.

 

Maurice