Poème - La Païse

 La  païse* 

 

Il avait dix huit ans et la vie était belle,

Et dans un ciel serein il lisait l’avenir.

Il l’aimait c’était sur, et il vivait pour elle,

A cet âge l’amour ne doit jamais finir.

Et puis il est parti en laissant sa payse

Vers d’autres horizons, vers des cieux moins cléments.

Il a connu le froid, il a connu la bise,

La tristesse et l’ennui l’habitaient maintenant.

Ses nuits furent remplies de cauchemars funestes,

Il perdit le sommeil, le doute était en lui.

Perfide jalousie pire alors que la peste,

Fit ombre à un amour injustement promis.

Mais la belle au pays alors que faisait elle,

Depuis que le destin les avait séparés ?

Et le temps qui filait alors à tire d’aile,

Lui avait il promis un avenir doré ?

Pourtant il conservait pour lui être fidèle,

Une photo jaunie par le poids des années.

Et lors qu’il était triste, elle lui parlait d’elle,

Elle avait su garder son parfum suranné.

A vous qui avez eu un jour une payse,

Un amour de quinze ans, un amour débutant,

Un amour qui un jour se termine à l’église

Et qui s’en est allé alors avec le temps.

 

Pensez que c’est le sort de chacun sur la terre

De suivre son destin tel qu’il était tracé,

Gardez dans votre cœur, gardez dans vos prières,

Celle que vous avez étant jeune enlacée.

 

 

 

*« Lapaïse est en patois une fille du pays »

 

Maurice