POEME - Souvenirs de Bure

Dans ce désert glacé qui domine le vide,

Je retrouve souvent mes amis de toujours.

C’est dans cet univers qui n’a pas pris de rides,

Qu’on escalade alors à la pointe du jour.

Ces pentes enneigées aux fortins de  rocailles

Qui pointent dans l’azur du ciel de la Provence,

Nous cachant quelques fois le haut de larimaille,

Par un voile diaphane venant du val Durance.

Si vous passez par là en regardant ces cimes

Votre œil émerveillé ne verra que de loin,

Ces trésors montagnards et ses senteurs alpines,

Qui embaument les monts et égaillent les foins.

Si vous voulez connaître cet univers mystique,

Il vous faudra alors à l’aube le matin,

Prendre votre besace, vos vêtements rustiques,

Et laisser de coté vos souliers de satin.

Je vous emmènerai vers ces sentes rapides,

Où l’Amitié se trouve où l’homme se grandit.

Je vous ferai goûter dans la chaleur torride,

L’eau fraîche d’une source qui jaillit du granit.

En découvrant alors le sommet de l’alpage

Où l’air est vivifiant et où l’eau est si pure.

Dans cette immensité on ne peut donner d’âge

A ce géant des Alpes, qu’on nomme Pic de Bure.

 

Maurice